#Marianne Williamson #Nelson Mandela #talents #Théorie U #Développement personnel #confiance #vie spirituelle
Sans remettre en cause l’intérêt des nombreuses propositions du développement personnel, je reproche à certaines disciplines de faire de la médecine de spécialité : tu as mal à ta confiance, tiens, voilà la petite pilule rose « confiance en soi »…
On me dit souvent : « Je manque de confiance en moi ». Et si tu as l’impression qu’il te manque quelque chose, tu vas chercher à le combler d’une manière ou d’une autre. Tu vas aller “acheter” de la confiance en toi parce que c’est dans la nature humaine d’aller se procurer ce qu’on n’a pas.
Alors dans cet article, je vais tâcher de démonter les arguments classiques pour te donner accès à une autre vision de la confiance en soi.
En réalité, l’arrogance et la dévalorisation sont les deux faces d’une même pièce et répondent au même besoin, celui de nous rassurer sur notre valeur. L’arrogant cherche à se valoriser par lui-même, et celui qui se dévalorise cherche à obtenir l’approbation extérieure.
Je suis plus ceci, moins cela… Mais plus ou moins par rapport à quoi, à qui ? La voix de la comparaison fait l’erreur de ne pas donner de critère.
Et je sais d’expérience que les personnes se jugent bien plus sévèrement elles-mêmes qu’elles ne jugent les autres. Quelle est la conséquence de la comparaison ? Lorsqu’il s’agit de notre épanouissement, en nous jugeant « trop » ou « pas assez », « OK » ou « pas OK », nous nous faisons un procès dans lequel nous sommes l’accusé et la sentence déjà écrite. Il ne nous reste plus qu’à nous condamner, à nous déclarer coupables, puis à nous punir en vivant dans l’insatisfaction. Cela vaut pour l’arrogant comme pour le faux modeste car tous deux connaîtront l’amertume, le poison de l’existence !
Donc en réalité, cela pose la question de ta place et de ta valeur : tu nourris tes peurs de prendre trop de place (ou pas assez), d’être (ou ne pas être) à la hauteur. Or être conscient de ses réelles capacités n’est pas de l’arrogance, c’est de la conscience. Pour citer Marianne Williamson, reprise en 1994 par Nelson Mandela dans son discours d’investiture : « Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, notre peur la plus profonde est d’être puissants au delà de toute limite, c’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus. Nous nous posons la question : ‘Qui suis-je, moi, pour être brillant, talentueux et merveilleux ?’. En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ? »
Alors pour qui te prends-tu de ne pas être cet être merveilleux et extraordinaire que tu es en réalité ?
Personnellement, je n’ai pas confiance en moi. Alors comment ai-je l’audace de faire du conseil, du coaching, de la formation ? Bonne question.
La vérité, c’est qu’il y a des jours où j’ai confiance en moi et d’autres où ce n’est pas le cas. Reconnais-le, ta confiance en toi, c’est une variable fluctuante, qui dépend de ton état interne. Quand tu es fatigué, tu as encore confiance en toi ?
Quand j’ai commencé à exercer, je manquais évidemment de confiance en moi. Or mes clients étaient très satisfaits de mes prestations ! J’ai fini par prendre conscience du fait que mes doutes avaient lieu dans ma relation à moi-même et que s’ils avaient le pouvoir de me pourrir la vie, ils n’avaient pas le pouvoir de saboter mon action. Tout se passait bien, très bien même, mais je finissais épuisée par mes doutes et incapable d’apprécier le résultat. J’avais le pouvoir de me faire aller mal, mais pas le pouvoir d’échouer. J’ai donc arrêté d’essayer…
Au risque de bousculer les croyances, je ne crois pas que le travail psychologique soit la solution. Il peut en faire partie, mais il ne sera jamais suffisant (sinon, je n’aurais pas de clients).
L’incantation des stages de développement personnel me laisse dubitative : il faut faire quelque chose pour soi, se prendre en mains, retrouver son être profond… J’ai rencontré trop de personnes sur mon parcours devenues consommatrices de développement personnel : « Je ne fais plus de shopping maintenant, je me paye des stages, ça me coûte cher, mais j’avance… ».
Oui, je peux vous aider à observer votre action, à en décrire le résultat et à en objectiver la valeur. Et c’est seulement cela qui pourra vous redonner confiance en vous. Savoir ce que nous produisons d’utile pour l’autre, pour le monde, et pour nous-mêmes bien sûr, est la meilleure façon d’avoir confiance en soi. Nous allons tâcher de tordre le cou à l’injonction d’avoir confiance en soi et objectiver notre manière de piloter notre action… donc notre vie.
Avec la simple conscience de nos capacités, nous devenons utiles à autrui qui ne sait pas faire ce que nous faisons. C’est dans l’ordinaire de la vie quotidienne et dans les petits pas effectués en conscience que nous avançons vraiment, que nos apprentissages infusent en nous.
Et pour illustrer cette réalité, je vais te partager une expérience personnelle de total manque de confiance en moi. Et manque de bol, ça s’est bien passé ! Je n’ai pas réussi à échouer…
Je m’apprêtais à animer pour la première fois un stage d’écriture d’une semaine. J’avais tout préparé, mes consignes d’écriture, mon matériel, je tenais mon fil rouge… Mais voilà, j’allais me retrouver face à un groupe, pour la première fois, pendant une semaine. Bref, je balisais. Un ami coach m’appelle et nous nous mettons à échanger. Je lui confie mes peurs. J’entends un silence. Puis il me dit : « Véro, est-ce que tu sais ce que tu fais ? » Je me souviens encore que la réponse a jailli de ma bouche sans la moindre hésitation : « Évidemment ! » Ensemble, nous avons éclaté de rire. Le stage fut génial, j’étais dans mon élément, à ma juste place et je dois bien le reconnaître, je savais très bien ce que je faisais. Cette expérience m’a permis d’en prendre conscience et… d’avoir envie d’animer encore des stages.
C’est uniquement en observant mon action et son efficacité que j’ai pu inscrire en moi une confiance durable envers mon action. C’est ce qui m’a permis de sortir du système de croyances que j’avais soigneusement mis en place avec l’aide de ma famille, de la société dans laquelle je vis… Cette confiance n’est pas aveugle, elle s’assortit plutôt d’une vigilance tranquille, comme si j’étais à la fois plongée dans l’action et en train d’observer mon action, je le répète, sans jugement. Apprendre à apprécier notre action à sa juste valeur, observer ce qu’elle produit, voilà qui peut nous donner confiance !
Aucun stage de « gonflette » de l’estime de soi ne peut inscrire son effet dans la durée s’il ne s’accompagne pas d’une prise de conscience de ce que vous apportez vraiment, de votre spécificité, de votre singularité, du résultat observable de votre action et de votre utilité.
Y a-t-il une différence entre la foi et la confiance ? En quoi l’ajout du préfixe cum (cum fidere en latin) apporte-t-il quelque chose au mot confiance ?
Nous avons confiance en quelque chose, alors que la foi se suffit à elle-même. La foi est donc en quelque sorte la confiance sans les preuves. C’est l’étape qu’il nous reste à franchir une fois que nous avons expérimenté le bonheur de la confiance en soi. En effet, la foi est parfois tout ce qui nous reste ! Lorsque tu te sens abandonné, rejeté, humilié, trahi… la vie continue et continuera d’une manière ou d’une autre. Si malgré les difficultés et les blessures, tu es encore ici et maintenant, c’est que même le malheur a une fin !
Mon hypothèse, c’est que nous nous mettons nous-mêmes en difficulté en résistant à ce que la vie nous appelle à faire. Par manque de confiance en la Vie.
L’inconnu nous fait plus peur que la souffrance ordinaire à laquelle nous sommes accoutumés. Nous préférons l’anxiété bien connue à la joie d’être vivant ! Or, il nous incombe de vivre, et de laisser la Vie prendre en charge notre part d’ombre. C’est choisir la voie du non-effort. Demain tout peut arriver. Nous pouvons tout perdre à chaque instant. Mais nous sommes pris en charge. Et notre puissance se révèle au moment précis où nous nous avouons impuissants.
Nous sommes puissants au-delà de ce que nous pouvons concevoir parce que nous sommes immensément fragiles et inconditionnellement soutenus. A partir de cela, nous pouvons faire notre part et avoir confiance. En soi, en les autres, en la Vie.
Je suis Véronique Campillo, Coach Talents, et je vous aide à trouver le chemin vers la plus haute expression de qui vous êtes vraiment.
22/03/2025
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